À PROPOS

 

Kafeïa est mon prénom choisit.

Danse-Mouvement Thérapeute (DMT)

 Je me suis formée à la Roehampton University, à Londres où j’ai vécu 5 ans. L’Angleterre est ma deuxième maison et j’ai appris mon métier là-bas. J’ai aussi des racines Étasunienne donc La culture anglo-saxonne fait partie de moi et se retrouve dans ma pratique.

Polyglotte

Je parle plusieurs langues: le Français, l’Anglais mais aussi le langage non-verbal du corps, du mouvement et du rythme; de l’intuition, de l’imagination, du rêve et des symboles, de l’art et de la créativité.

Queer

 Je sors des normes d’identité de genre et d’orientation sexuelle. Comme beaucoup, j’ai subi la « compulsory heterosexuality » l’hétéronormativité compulsive ou obligatoire c’est-à-dire la pression de devoir se conformer à l’hétérosexualité et à toute la culture qui est engendrée avec. Je me réapproprie la fluidité de mon être (nous sommes organiquement plus fluides que solide), pour une fluidité des genres et des désirs. Ce fut un long chemin (peut-être jamais fini) de coming in & out, avec un coming out tardif (late bloomer, comme on dit en Anglais) accompagné de tous les deuils, déconstructions et confrontations qui vont avec pour s’autoriser à être pleinement soi.    

J’ai donc à cœur d’accompagner ce processus de coming in & out, d’explorer nos identités fluides et queer qui se créer en dehors des normes avec nos corps en mouvement.

Cliquez pour en savoir plus sur le Coming in d’Élodie Font et sur la Contrainte à l’Hétérosexualité.

 
 
 

Féministe Encorporée

 Un féminisme qui se vie dans le corps, l’expérience, la pratique et pas seulement dans les théories. 

Cette ouverture au féminisme à commencer à travers mon expérience de corps sexisé, queer, approprié, traumatisé et opprimé qui cherchait à s’en sortir et sentait déjà l’enjeu collectif et systémique avant même de savoir ce qu’était le féminisme.    

Ensuite, mon Master de DMT m’a permise d’aller plus loin et de vraiment plonger dans un féminisme intersectionnel et encorporé qui rappelle que nos corps ne sont pas neutres. J’ai appris la politique des corps (les questions de genre et sexualité, race, classe, validisme, santé, âge, religion, neurodiversité…) et la complexité de leurs intersections.    

Par conséquent, je considère la réalité systémique des privilèges et des oppressions et son impact sur nos vies et sur nos corps. Je tiens compte des rapports de pouvoir et d’asymétrie qui peuvent aussi se rejouer dans la relation thérapeutique.

Cette approche féministe fait partie intégrante de l’ADN de la DMT que je pratique et que je continue à nourrir et développer.

 

J’ai à cœur que ma pratique et les espaces que j’offre soient le plus safe et inclusif possible.

La seule promesse que je puisse faire, c’est de m’y engager. C’est-à-dire, de continuer le processus de déconditionnement, avec une remise en question permanente qui me permet de voir mes angles morts, d’ajuster mon positionnement dans ma pratique et d’incarner mon éthique au plus juste. C’est une danse, un mouvement constant où la relation thérapeutique se co-créer ensemble et de manière horizontale.

Mon approche thérapeutique féministe et encorporée considère et respecte la politique des corps et les enjeux de pouvoirs systémiques présents aussi bien dans la société que dans nos pratiques de soin et d’accompagnement.

 

Apprentie Sorcière

Apprentie pour l’humilité nécessaire au chemin de reconnexion à la Terre et au corps.

Humain, Humus et Humilité ont les mêmes racines. Des racines qui s’entremêlent et nous rappel notre appartenance à la Terre.

Sorcière pour l’histoire de la médecine, une médecine qui écoute et danse avec la Terre, les étoiles, les plantes, les saisons, les cycles, les corps et les morts.

Pour ne pas oublier cette chasse aux sorcières et l’héritage qui continue aujourd’hui d’un monde capitaliste, patriarcal et colonialiste qui extrait, domine, s’approprie et consomme les corps et la Terre.

 

Les Fêtes Païennes (découvertes à travers mes recherches et le travail de Starhawk m’ont permises de me reconnecter à une notion cyclique du temps et de créer le cycle d’Écodanse pour plonger, célébrer et danser chacune de ces fêtes.       

Mes recherches intenses autour du folklore queer m’aident à retisser mon lien avec la Terre où je vie et à révéler une histoire queer trop souvent invisibilisée.

Le Tarot Queer m’accompagne dans mon processus de déconditionnement et de réappropriation de ma queerness.

 

Mon chemin dansé

Aussi longtemps que je m’en souvienne, j’ai toujours aimé Danser.

J’adorais me costumer, mettre de la musique et danser pendant des heures.

La danse m’a accompagnée tout au long de ma vie aussi bien dans les moments difficiles, les deuils que dans les moments d’extases et de joies.

Quoiqu’il arrive, je danse, encore et encore.

C’était ma manière d’explorer et d’exprimer mes émotions, d’encorporer ce qui me traversait et de rester (autant que possible) dans mon corps.

C’était ma thérapie, en quelque sorte, bien avant que cela devienne mon métier.

 
 

Comment la danse m’a accompagnée

 Chaque danse que j’ai rencontrée sur mon chemin m’a accompagnée et transe-formée.

 Chaque danse à son histoire et sa culture propre. Elle est reliée à un écosystème soit une Terre, un paysage spécifique, et aussi, un contexte socio-politique, un peuple, une langue. Chaque danse à sa propre énergie et un vocabulaire spécifique de gestes et de mouvements, de rythmes et de chants. 

 Je suis profondément reconnaissante des danses que j’ai croisée sur mon chemin et des personnes qui me les ont transmises.

 J’ai tellement appris à travers chaque danse que j’ai pratiquée. Elles m’ont permise de grandir, d’étendre ma palette de mouvement, de changer mon rapport au corps et au monde. Cette transmission ne se fait pas à travers des mots mais à travers une pratique du mouvement, une encorporation de toute une culture, d’une histoire unique.

Chaque danse à sa propre sagesse incarnée qui se partage à travers le mouvement. 

Ces danses ont planté des graines dans mon corps qui ont continué à pousser et qui aujourd’hui, informe ma pratique de Danse-Mouvement Thérapie. 

 

Avant de présenter les danses qui m’ont accompagnées en grandissant, je tiens à préciser que je ne cherche pas à les définir, à me les approprier car de toute façon la danse est trop éphémère, trop en mouvement pour être figée dans une simple définition avec des mots.

En tant que personne blanche qui a beaucoup pratiqué des danses issues de minorités raciales, je me suis toujours posé la question de légitimité (à juste titre) et je prête attention aux questions de décolonialité. Un long et lent processus de déconditionnement.

Ce que je peux partager, c’est l’impact que ces danses ont eu sur ma vie, ce qu’elles m’ont apprise. Comme chaque rencontre nous transforme, ces danses m’ont soutenue et accompagnée et je les remercie. 

 

J’ai commencé avec le Hip Hop où j’ai découvert une énergie de résistance, une liberté des corps et des mouvements, une forme de démocratie des corps où la spécificité de chaque corps, ce qui le rend hors-norme, devient une force, un sens de la communauté et de l’appartenance, une écoute profonde de la musique.

Et les danses transmises par Mushi Mayé (paix à son âme) de la République Démocratique du Congo. J’ai appris la marche en rythme, l’ancrage, le respect des musiciens percussionnistes qui jouent avec les danseureuses, et un vocabulaire de mouvements où chaque geste raconte une histoire.

Puis le Krump est arrivé dans ma vie à un moment crucial et m’a littéralement sauvé.  À travers le krump, j’ai pu exprimer mes traumatismes, laisser danser mes démons, me libérer de faire du beau, juste exprimer la version brute de moi-même. En dansant, je me battais pour récupérer mon corps, me le réapproprier. J’exprimais ma rage, ma colère, j’y ai trouvé un espace pour exprimer mes émotions douloureuses. J’y ai découvert une autre forme d’ancrage, de communauté et même des états de transe. 

Pour découvrir le krump, je vous invite à regarder ce documentaire Raised by krump de Maceo Frost.

J’ai grandi avec ces danses, elles ont traversé mon corps d’enfant et de jeune adolescente et ont participé à mon développement. Elles sont inscrites dans ma peau.

 
 
 

Ensuite, j’ai découvert la Danse des 5 Rythmes qui m’a permis d’explorer le mouvement de la vague : un processus avec une montée et une descente d’énergie en traversant 5 différents rythmes. J’ai particulièrement adoré le rythme du chaos. J’y ai exploré aussi l’incarnation d’archétypes et de mythes parfois en costume.  

Puis j’ai découvert la Danse Contemporaine d’Expression Africaine d’Elsa Wolliaston. Rencontrer Elsa et pratiquer sa danse, m’a permise d’aller encore plus en profondeur dans mon ancrage à la Terre, d’être encore plus précise dans ma marche et comment mes pieds sont en rythme avec le percussionniste qui jouait en live à chaque cours. J’ai appris à rester ancrée même quand le rythme accélère et que l’énergie monte pour ensuite, redescendre doucement. J’y ai aussi trouvé une communauté dansante.

J’ai toujours adoré aussi les Fêtes de Village, la fête de la musique, les Carnavals qui reprennent possession de l’extérieur. C’est danses qui sont libres et qui s’adressent à tout le monde.

J’ai exploré aussi les Festnoz et les Danses bretonnes où chaque musique invite une série de mouvement de pieds et raconte une histoire. Tout le monde se tient par le petit doigt et fait les mêmes mouvements tout en se déplaçant dans l’espace, on peut entrer et sortir de la danse de manière fluide, il y a une très forte sensation de faire corps ensemble.

Aujourd’hui, je reste curieuse, et je continue d’explorer des espaces de danse et d’exploration du mouvement.

 

Costumière

J’ai toujours aimé me costumer quand je dansais. Les deux, pour moi, sont indissociable.

Cela m’a mené à faire une Formation de Mode, d’Habillage et de Costume Design (for Performance).

 

Mes costumes s’inscrivent dans une culture du carnaval, un espace de transgression des rôles sociaux, des genres etc.

Une culture queer du costume, pour se jouer des performances de genre, pour faire tomber les masques.  

Une culture organique du costume, pour créer des êtres hybrides, pour se reconnecter à notre corps animal, végétal et minéral.  

 

J’utilise des vêtements et matériaux recyclés dans une démarche écologique et économique.

Composter l’ancien, en décousant les fils qui nous enchaînent, laisser fondre et se dissoudre pour que de nouvelles formes émergent. Se laisser surprendre par ce qui veut naître.

Texte et textile ont la même racine, à travers la couture, on peut réécrire son histoire, retisser sa trame de vie, créer de nouvelles formes et changer de peau.

 

Expériences

 J’ai travaillé avec différents groupes de personnes. En particulier avec des mineurs non-accompagnés (MNA) dans des foyers d’accueil. Mais aussi auprès de personnes handicapées dans un établissement d'accueil non médicalisé. Auprès de personnes âgées dépendantes dans un EHPAD. Et dans un lieu d’accueil et d’accompagnement pour personnes vivant avec des troubles psychiques. 

 

Deuil

Ayant accompagné un proche dans la maladie (cancer) et la fin de vie, j’ai dû briser les tabous autour de la mort, organiser des funérailles et continuer à danser le lien au-delà de la mort. Pour danser avec ses ancêtres (biologique & queer), avec ses morts, avec la mort.

 

Trauma sexuel

Ayant vécu des VSS, je me suis réfugiée dans la danse pour m’en sortir. Ce fut un long chemin pour revenir dans mon corps, pour assumer ma sexualité et mon genre queer. J’ai à cœur d’offrir ce refuge à d’autres. De danser ensemble pour retrouver nos corps, pour les aimer et les libérer.

 

Engagements

À travers le temps et encore aujourd’hui les personnes LGBTQIA+ sont exclues des espaces de soin et d’accompagnement et aussi des religions et courants spirituels (les thérapies de conversion en témoignent). Nous vivons dans un système qui s’approprie les corps, les domine, les consomme et en abuse. Dans ce contexte, être Danse-Mouvement Thérapeute est à contre-courant. J’encorpore la thérapie que j’aurais aimé avoir en grandissant ; une thérapie encorporée, inclusive et engagée.

Je fais partie d’un groupe de DMT queer (principalement en Angleterre) et d’un groupe de thérapeutes queer & féministes (en France) car c’est important pour moi d’échanger entre collègues et de faire corps face à l’hostilité systémique dans nos pratiques d’accompagnement et de soin. Et de continuer à questionner et déconditionner nos pratiques. De rester curieux.euses et d’explorer ce que nos corps queer apportent, de manière générale, dans les pratiques d’accompagnements et, plus précisément, dans la DMT.

Je suis une supervision régulière.

Je suis membre de la Société Française de Danse-Thérapie SFDT et de l’European Association of Dance Movement Therapy EADMT et je suis de près le code de pratique de the Association for Dance Movement Psychotherapy ADMP.